IPAD 3 : sortie le 16 mars 2012
iPad 3 :
Retina Display et A5X
L’iPod, l’iPhone, puis l’iPad : Apple a été le fer de lance de ce qu’elle appelle l’« ère post-PC », ce moment où les périphériques deviennent des appareils à part entière prenant la place de l’ordinateur personnel classique pour un grand nombre de tâches. L’an dernier, Apple a vendu pas moins de 172 millions d’appareils post-PC, qui représentent désormais 76 % de son chiffre d’affaires. Ce sont en tout 315 millions d’appareils iOS qui ont été vendus depuis 2007… dont 62 millions, rien que pendant les trois derniers mois, un témoignage de la croissance insolente de l’iPhone, de l’iPad et de l’iPod touch.
En vendant 15,4 millions d’iPad au dernier trimestre, Apple a écoulé plus de PC que le n°1 mondial, HP, qui n’a vendu « que » 15,1 millions d’ordinateurs. L’iPad et ses 200 000 applications remplacent aujourd’hui les ordinateurs traditionnels pour de nombreuses tâches chez beaucoup de ses utilisateurs : « lorsque nous demandons aux propriétaires d’iPad qui ont en plus un ordinateur portable et un téléphone, quel est leur appareil préféré pour traiter leurs courriels, ils répondent l’iPad. Idem pour les livres. », se réjouit Tim Cook, qui souligne aussi l’utilisation de l’iPad comme petite console de jeu.
L’iPad n’a que deux ans, mais s’impose déjà comme un segment majeur de l’informatique personnelle, d’autant qu’il entraîne dans son sillage une concurrence dont il faut reconnaître les vertus, d’Amazon à Samsung. Une concurrence qu’a évoquée Tim Cook pour mieux souligner ses défauts : « selon certaines estimations, plus de 100 tablettes ont été lancées l’an dernier. Vous ne trouverez nulle part une plus grande expérience utilisateur que sur l’iPad », souligne le CEO d’Apple, évoquant là le manque d’applications adaptées sur les tablettes Android.
Le nouvel iPad doit renouveler ce succès en 2012, en même temps qu’il doit redéfinir le segment — selon Apple… c’est simplement le seul appareil capable de surpasser l’iPad 2. « Reboot » de la saga, il s’appelle iPad, et non iPad 3 ou iPad HD. Comme prévu, l’iPad est doté d’un écran Retina d’une définition de 2048 x 1536 pixels, soit 264 ppp. L’iPad étant tenu plus loin des yeux que l’iPhone, cette « finesse » est suffisante pour qualifier cet écran de Retina, puisque la définition Retina est une définition perçue et non absolue. À bout de bras, les 3,1 millions de pixels de cet écran 9,7″ – à 44 % plus contrastés – sont tout simplement invisibles.
Comme prévu là encore, le nouvel iPad passe d’un processeur Apple A5 à A5X, qui se distingue par sa puce graphique quatre cœurs, qui est sans aucun doute le PowerVR SGX543MP4 d’Imagination, la même puce que dans la nouvelle console PS Vita de Sony. Selon Apple, l’A5X serait quatre fois plus rapide que la puce Tegra 3 de Nvidia sur le terrain des performances graphiques (lire : MWC 2012 : la puce PowerVR SGX543MP4 d’Imagination sera dans l’iPad 3). Enfin, le nouvel iPad supporte le Bluetooth 4.0.
La partie photographique de l’iPad a été revue. En façade, la webcam FaceTime VGA est toujours en vigueur, mais elle est cette fois complétée par un appareil iSight à l’arrière, doté d’un capteur 5 MP. Il s’agit essentiellement du même capteur CMOS rétroéclairé que celui du précédent modèle d’iPhone (le 4), compatible avec la détection automatique de visages, le verrouillage de l’exposition et le verrouillage de la mise au point — car l’iPad de troisième génération est le premier à posséder un autofocus.
Ce capteur permet en toute logique l’enregistrement de films 1080p. La puissance de l’Apple A5X permet par exemple la stabilisation vidéo en temps réel.
Quatrième fonction majeure, la dictée vocale : l’iPad, moins mobile que l’iPhone et qui ne dispose pas toujours d’une connexion au réseau, n’hérite pas de l’assistant Siri. Il dispose néanmoins d’une partie de ses fonctions, à savoir la dictée vocale : comme sur l’iPhone 4S, le clavier est doté d’une touche microphone qui permet de dicter le texte à entrer. Cette fonction est compatible avec l’anglais américain et britannique, le français, l’allemand et le japonais — nouvelle langue supportée par Siri dans iOS 5.1.
Le nouvel iPad est compatible avec de nombreuses normes réseau, dont la 4G LTE. En CDMA Ev-DO, l’iPad supporte jusqu’à 3,1 Mbps ; 7,2 Mbps en HSPA ; 21 Mbps en HSPA+ et même 42 Mbps en HSDPA+ dual-cell. En 4G LTE, les choses sont bien différentes : on atteint alors 73 Mbps. Comme nous le pressentions, Apple proposera une version Wi-Fi, et deux versions 4G LTE, l’une pour AT&T, l’autre pour Verizon. La version AT&T sera distribuée dans le reste du monde sous l’appellation Wi-Fi + 4G, et sera compatible avec les réseaux 3G dans les pays qui ne possèdent pas un réseau 4G, et avec les quelques réseaux 4G européens.
Pour encaisser la consommation de la puce 4G LTE, le nouvel iPad est légèrement plus épais (9,4 mm contre 8,8 mm) et plus lourd (635 grammes contre 601 grammes) que la précédente génération. La batterie plus volumineuse offre une heure de plus d’autonomie, soit dix heures en 3G. En 4G, elle passe à neuf heures, ce qui reste confortable.
N’en déplaise aux cassandres, le prix reste le même que la précédente génération, à partir de 489€ pour la version 16 Go Wi-Fi. Le nouvel iPad sera disponible le 16 mars aux États-Unis, au Canada, en France, en Allemagne, en Suisse, au Japon, à Hong Kong et dans quelques autres pays. Une semaine plus tard, il sera lancé dans 25 pays de plus.
source : macgeneration.com